Écroulé sous le travail. Il n'y a pas d'autres mots. D'un oeil blasé, Reno regarde les dossiers qui s'accumulent, plusieurs piles qu'il n'arrive pas à épuiser. Ou plutôt, il n'essaye pas vraiment. Avec tout ça, le rouquin n'a même pas eu le temps d'installer ses affaires sur son propre bureau.
Les jours qui ont suivi son retour auprès des Turks, ont été plutôt animés. Elena est devenu folle en apprenant que son ami a prit le poste de Tseng. Qui a cru que cela arriverait un jour ? Leur supérieur devait faire une tête de dépressif au paradis. D'ailleurs, il y a eu les funérailles de Tseng. Reno c'est énervé une fois de plus, trouvant complètement stupide de verser des hommages à un cercueil vide. Après tout, le corps du chef des Turks n'a jamais été retrouvé. Simplement ses effets jetés par Kadaj en signe de provocation. Seule Elena avait réussi à leur échapper, Tseng les retenant pour la sauver. C'est Rude qui l'a calmé, sous le regard sévère de Rufus et ceux navrés de ses collègues.
Mais Reno n'a pas eu d'avantage de temps pour se lamenter. La reconstruction de la Shinra et de Midgar progresse de jour en jour. Le rouquin est submergé par le recrutement. Il n'a pas le droit à l'erreur et doit s'assurer de faire les bons choix. Le recrutement, la formation. Tout ceci lui prend beaucoup de temps, si bien qu'il n'a pas encore eu l'occasion de retourner sur le terrain. Alors Reno tourne souvent comme un lion dans un cage.
Ce soir là, il soupire, s'étire et se lève de son siège. Attrapant une pile de dossier, il se rend au bureau de Rude.
"Hé mon pote ! Tiens, fais ça pour moi !"
Sans plus de cérémonie, il pose les dossiers sur le bureau.
"Reno, je n'ai pas l-"
"Merci ma poule !" Signe de main, il retourne dans son propre bureau avant que son collègue et ami puisse protester.
Le rouquin soupire et s'occupe enfin d'aménager son espace de travail. Quelques minutes plus tard, il a terminé .... Avec la petite touche finale. Après une certaine hésitation, sourire triste et nostalgique, il pose sur son bureau un cadre contenant une photo de Tseng et lui. A l'époque, il lui avait un peu forcé la main pour la prendre, mais aujourd'hui, c'est tout ce qu'il lui restait.
Dix minutes plus tard, il est adossé à son bureau, menton contre la surface en bois, bras croisés, fixant la photographie, sans rien faire d'autre, en mode larve.