The True Love !

Voila maintenant plusieurs années que le Prince Ludwig est reparti en quête de l'amour véritable. Enfin véritable .... Amour physique oui. Cinq ans d'absences. Julius a bien grandit. L'adolescent de 14 ans a aujourd'hui 19 ans. Mais il n'a rien perdu de son jeune visage d'ange. C'est ce qui fait son charme n'est-ce pas ?

Lassé de penser à Ludwig, le petit prince eu lui aussi l'idée de partir à la recherche de l'amour véritable. Accompagné de son fidèle duo : Hansel et Gretel. Trois mois qu'il ère parmi les royaumes. La quête se montre bien ardu. Julius n'est pas attiré par le sexe féminin et cherche parmi ses prétendant, une chevelure rousse, un visage gracieux. Sous l'oeil septique et blasé de Gretel, personne ne semble être assez bien pour le blondinet.

Gardant sa cape, Julius entre dans une taverne, capuchon sur la tête et s'asseoit en s'étirant. Hansel Et Gretel sont restés à l’extérieur, faisant du repérage dans les environs.

Julius passe une main à l'intérieur de son capuchon pour se masser le cou. Il soupire, défaitiste.

Éreinté par sa journée de route en compagnie de Wilhelm, Ludwig exigea qu'il s'arrête dans l'auberge qu'ils aperçurent, bien que d'apparence modeste. Le prince ouvrit la porte d'un coup, faisant son entrée habituelle et remarquée. Il s'avança et déposa des sous sur la table, faisant de l'oeil à cette tavernière aux formes désirables.

"Bonsoir, chère dame. Je désirerai une chambre pour me reposer. Quant à celui-là, l'écurie lui suffira, il doit garder les cheveux."

Wilhelm fit une tête dépitée.

C'est dingue ça. Malgré son voyage, malgré les prétendants sur son chemin, ses pensées sont toujours dirigées vers ce maudit et idiot de Prince. Oui, il pense Ludwig, il imagine Ludwig, il sent Ludwig, il entend Ludwig.

Le petit prince se maudit intérieurement en se tapant doucement le front. Julius, espèce de têtu. Mais la voix persiste. Ce n'est pas son imagination. Se retournant, il observe le duo qui vient d'entrer. Son coeur s'affole et Julius se cache sous son capuchon.

Il le suit jusqu'à la chambre qui lui est désigné et alors que Ludwig est dans ses quartiers, Julius pose doucement sa main sur le bois de la porte. Si proche et si lointain. Il soupire et se détourne.

Brusquement, Ludwig ouvre la porte qui percute Julius de plein fouet. Le prince haussa un sourcil avant qu'un sourire moqueur ne vienne prendre place sur ses lèvres. C'était incroyable ! Où qu'il aille, il avait l'impression de tomber sur le même mioche insolent : Julius. Même si ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, il fallait l'admettre...

"Encore toi... ! Tu me suis ?"

Julius n'a pas eu le temps de s'éloigner, le voila face à l'objet de ses pensées. Ou plutôt, il se prend la porte et la repousse brusquement avec son air colérique habituel. Offensé, il baisse son capuchon et croise les bras.

"Comment ça 'encore toi' ? Ca fait 5 ans qu'on ne sait pas vu. Et figure toi que je suis en train dans cette taverne avant toi ! Tu n'es pas le centre du monde, stupide prince !"

Julius le foudroie du regard, comme il sait si bien le faire.

"Comment se fait-il que te te retrouves devant ma porte, dans ce cas ? Oh, mais en fait je m'en fiche... Je suis trop fatigué pour entendre tes jacassements..."

Julius ouvre la bouche et la referme. Le calme avant la tempête !
"Mais quel toupet !" Il sort son épée de glace et fait un geste avec l'intention de le décapiter. "Tu n'as pas changé, mufle !!"

"Et qu'est-ce que tu comptes faire, m'embrocher ? Allez, arrête, tu n'es plus un gamin, si ?"

Julius se mord les lèvres.

"Ne crois pas que parce que tu as vu ce qu'il y avait dans mon coffre ... Que ça veut dire que je ne te déteste pas ! Je te haïrais !!"

Autant qu'il l'aime. Ou peut-être qu'il le détestera un peu moins. Enfin, il ne le déteste pas. Ludwig est juste difficilement supportable et a le don pour le faire sortir de ses gonds.

"C'est ce qu'elles disent toutes avant de m'embrasser."

Et Julius n'échappe pas à la règle. Apres tout il y a 5 ans c'est ce qu'il lui a dit avant de l'embrasse, il y a 5 ans en arrière.

"Ah tu ne vas pas ressasser cette histoire. Ce n'est pas parce que je t'aime que tu es parfait ! C'est tout le contraire !"

Ludwig fit semblant de bâiller, comme pour montrer un profond ennui.

"Tu m'en diras tant !"

Ce qu'il peut l'irriter ! Cet idiot n'a pas changé.
"Je vois que tu n'as toujours pas trouvé de fiancée. C'est à cause de ton caractère. Tu as beau être le plus beau du monde, tu es juste insupportable. Et qu'est ce que tu fais là d'ailleurs ? Le prince est homosexuel. Je le sais, je l'ai vu !"

"Nous faisons halte parce que Will nous a perdu en route." grommela Ludwig. "Et de quoi je me mêle, hum ? Ja-loux ?"

Julius s'empourpre. Evidemment qu'il est jaloux. Et c'est bien ça qui doit changer. Il doit l'oublier.

"Jaloux de quoi ? Moi aussi je suis en voyage. Pour trouver la perle rare ! Et sache que j'ai déjà des prétendants !!"

"Tu m'en diras tant... Je paris que tu ne trouveras même pas un prétendant tandis que j'auras déjà au moins cinq dames à mes pieds."

"N'importe quoi. J'en ai deja. Comme le prince de ce royaume qui m'a invité au bal demain !"
Il fait la moue.
".... C'est moi qui les rejette. Parce qu'ils ne sont pas comme je le souhaite" explique t il a voix basse.
Ils ne sont pas Ludwig.

Ludwig haussa les épaules. Il lui fit un clin d'oeil charmeur avant de se détourner pour retourner dans sa chambre. Il ne savait déjà plus pourquoi il était sorti.

J : Julius ouvre la bouche mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, Ludwig n'est plus. Idiot de prince, pourquoi est-ce qu'il le regarde comme ça ?

Le lendemain soir, Julius se rend au bal masqué organisé par le prince du royaume. Son masque bordeaux cache une partie de son visage mais pas suffisamment pour qu'on ne le reconnaisse pas. Il est habillé élégamment et à vrai dire, vêtu ainsi, il ne se sent pas à l'aise.


L : Bien sûr, Ludwig assistait au bal lui aussi. Il se trouvait parmi la foule des invités et regardai, de loin, Julius, reconnaissable parmi tant d'autres. Il avait grandit, et été devenu... Agréable à regarder.
Il fut tiré de ses pensées par une danse qui lui fut proposée par une jeune femme. Il accepta mais, durant la danse, changea de partenaire et vint empreinter Julius aux mains de son cavalier, l'air de rien.


J : Dissimulé sous un masque, il reconnait tout de même l'élégance de ce visage, ces longs cheveux roux, et même son parfum. Julius n'arrive pas à dissimuler sa surprise, il sent son coeur s'affoler. Sa main tremble dans celle du prince.
Il ne dit mot. Il n'y a rien à dire.

Ludwig sentait le trouble de Julius contre lui. Cela l'amusait... Il resserra son étreinte, feignant l'indifférence derrière le masque qui cachait ses traits, entrainant Julius dans cette valse jusqu'à la dernière note. Il s'inclina ensuite devant lui, une main sur le Coeur.

La mélodie se termine bien trop vite à son goût. Ludwig s'incline avec une élégance répétée pour chaque conquête. Mais comment l'ignorer ? Julius soupire et plutot que reculer, il avance d'un pas. Ses mains se pose avec délicatesse dans un geste léger contre son torse. Le petit prince se rapproche et effleure ses lèvres avec les siennes. Ses prunelles azurs se voilent. Il est venu pour l'oublier.

"Adieu Prince Ludwig. Il est plus que temps que je te laisse partir."

Julius se détourne pour s'éloigner et rejoindre le balcon. Il fut aussitot suivit par le prince du royaume qui a remarqué sa détresse.

P : "Que vous arrive-t-il, la fête n'est pas à votre convenance ?"

J : "Je ... Viens de laisser partir mon amour de jeunesse."
Il lui sourit tristement.
"Ca fait mal au coeur."

P : "Je suis navré. L'amour cause beaucoup de mal... Mais vous ne devriez pas faire triste mine, cela me chagrine."

J : Julius tourne la tête vers le prince.
"Je ... Je ne sais pas si je serais capable de vous aimer comme je l'ai aimé lui. Peut-être avec le temps. Mais je ne veux pas vous donner faux espoir. Vous méritez mieux que ça."

Le prince sourit et abaissa son masque pour qu'ils puissent s'observer sans artifice.

P : "Je suis un homme.patient..."

Julius ne retire pas son masque.
"Il ne faut pas confondre patience et illusion..."